dimanche 18 septembre 2011

Les fragments chimériques II

Fairwood maugréait : «Maudite chouette mécanique! rien ne vaut un golem docile, mais depuis l’interdiction formelle de la sorcellerie, nos vies se sont rudement compliquées!» La vieille blanche, tentait avec maladresse de raccrocher l’aile mécanique de sa chouette à charbon qui venait de choir dans un boucan du diable. Elle regardait avec défiance son ébauche de robot qui allait encore lui offrir quelques nuits de labeurs. Heureuse de trouver dans le fond de sa poche la fiole de liqueur que l’assassin lui avait laissée durant sa sieste, elle s’en arrosa copieusement le gosier. Immédiatement, ses pensées changèrent, elle avait compris qu’elle était la véritable nature de ce cadeau que l’assassin lui avait offert: une liqueur très ancienne de mandragore pétrifiée dont la vertu occulte est de ranimer le désir absolu d’exercer le plus haut talent que nous possédons en nous. Avec impatience, Fairwood fit apparaître une vieille cassette d’acajou de sous un tissu de lin, qui servait autrefois à peindre des images pieuses. Elle déverrouilla le coffret et en sortit un ouvrage relié de cuir violet. Avec des yeux pétillants d’un renouveau, elle lit sur la couverture: «Précis de magie pourpre».

mardi 13 septembre 2011

Boilly - retrospective

Du 4 novembre 2011 au 6 février 2012 se tiendra une rétrospective de Louis Boilly (1761-1845) au Palais des Beaux-Arts de Lille, avec 170 oeuvres rassemblées. Peintre de caricatures et de scènes de genre, maître du trompe-l'oeil et amoureux des peintres hollandais du XVIIe siècle, Boilly représente surtout aujourd'hui un intérêt documentaire en qualité de témoin de son époque avec une oeuvre importante (5000 portraits  et 500 scènes de genre). Je ne manquerai pas de publier un article suite à la visite de cette exposition.


dimanche 4 septembre 2011

M.Pastoureau - L'etoffe du diable, une histoire des rayures

Un essai instructif qui vous emmène à travers l'histoire de ce motif polysémique. Vertical ou horizontal, vif ou pastel, bourgeois ou marginal, on retrouve encore l'utilisation de ces rayures sur nos vêtements ou notre signalétique. Michel Pastoureau, pour ceux qui ne le connaîtraient pas encore,  est un historien connu essentiellement pour ses ouvrages sur l'héraldique et la couleur. Son écriture vous transporte avec beaucoup d'aisance dans le tourbillon des rayures et vous donnera pleine conscience de l'utilisation du motif dans vos créations.

Michel Pastoureau - L'étoffe du diable

samedi 6 août 2011

Palais des Beaux-Arts de Lille

Le Palais des Beaux-Arts de Lille est le premier musée de France en province, et ce titre n'est pas usurpé. La collection est élégante : de majestueuses pièces du moyen-âge (peintures et sculptures) dans un sous-sol de briques rouges, voûté et intimiste.  On y trouve de belles peintures à l'huile flamandes du XVIIe siècle dont une vanité remarquable de Jan Sanders Hemessen et une copie fascinante de J.Bosch, "Le concert dans l’œuf" d'après un original vraisemblablement perdu. La collection de peinture française du XIXe siècle comprend aussi quelques petites perles. La balade est agréable, autour des 500 œuvres peintes et des 200 sculptures, au cœur de cette spacieuse architecture du XIXe siècle. L'éloquence du personnel du musée, leur disponibilité et leur plaisir à vous conter l'histoire des œuvres ne gâche rien à la sympathie de la visite. Le lien du site du musée ci-dessous ainsi que quelques photos de mon cru prises avec mon bon vieux Canon 20D et mon objectif Canon 50 mm f/1.4.

http://www.pba-lille.fr/
La tentation de Saint-Antoine

jeudi 7 juillet 2011

Paris du haut de Notre-Dame

Matériel utilisé : Canon Eos 20D+Tamron 18-200 f/3.6-6.3


Notre-Dame de Paris