dimanche 18 septembre 2011

Les fragments chimériques II

Fairwood maugréait : «Maudite chouette mécanique! rien ne vaut un golem docile, mais depuis l’interdiction formelle de la sorcellerie, nos vies se sont rudement compliquées!» La vieille blanche, tentait avec maladresse de raccrocher l’aile mécanique de sa chouette à charbon qui venait de choir dans un boucan du diable. Elle regardait avec défiance son ébauche de robot qui allait encore lui offrir quelques nuits de labeurs. Heureuse de trouver dans le fond de sa poche la fiole de liqueur que l’assassin lui avait laissée durant sa sieste, elle s’en arrosa copieusement le gosier. Immédiatement, ses pensées changèrent, elle avait compris qu’elle était la véritable nature de ce cadeau que l’assassin lui avait offert: une liqueur très ancienne de mandragore pétrifiée dont la vertu occulte est de ranimer le désir absolu d’exercer le plus haut talent que nous possédons en nous. Avec impatience, Fairwood fit apparaître une vieille cassette d’acajou de sous un tissu de lin, qui servait autrefois à peindre des images pieuses. Elle déverrouilla le coffret et en sortit un ouvrage relié de cuir violet. Avec des yeux pétillants d’un renouveau, elle lit sur la couverture: «Précis de magie pourpre».

2 commentaires:

  1. Lors de notre prochaine entrevue, on se bourre le museau avec cette liqueur :D !!...

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  2. Plutôt deux fois qu'une ! ;)

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